10 000 heures de fonctionnement sur la piste d'essai d'endurance
HAMM a déjà accompli avec succès les premiers pas dans cette direction. Et pas seulement sur le papier, mais très concrètement sous la forme de la piste d'essai d'endurance de l'usine de Tirschenreuth et de la construction d'un "rouleau suiveur" qui suit une machine sans conducteur. La piste d'essai d'endurance est opérationnelle depuis 2014. Elle a été créée principalement pour tester des prototypes. Depuis lors, les développeurs de HAMM laissent fonctionner leurs nouveaux développements jour et nuit, des semaines durant, en mode test, dans des conditions reproductibles – sans pilote. La machine complète un programme défini de manière autonome, se déplace elle-même pour faire le plein et s'éteint automatiquement à la fin des tests. Pour s'assurer que le rouleau n'entre pas en collision avec des personnes ou des objets, les développeurs HAMM ont mis en place une surveillance complète des zones avoisinantes. "Nous avons maintenant effectué plus de 10 000 heures de fonctionnement sur cette piste d'essai et nous avons beaucoup appris sur la conduite autonome", explique Dipl.-Ing. Hans-Peter Patzner, qui a contribué au développement du système de commande de ce système. Maintenant, un nouveau défi l'attend, car une deuxième piste d'essai est en cours de construction chez HAMM, afin qu'à l'avenir, deux rouleaux puissent rouler simultanément sur le site. "Nous avons développé à cet effet un système de surveillance des collisions – une autre étape importante vers une conduite autonome ", rapporte l'expert en automatisation.
Rouleau suiveur sans conducteur
L'orientation du deuxième projet était différente : En collaboration avec la Hochschule Osnabrück, il a été possible d'entraîner automatiquement un rouleau transformé, sans conducteur, derrière un finisseur simulé. Dr.-Ing. Römer, le responsable du développement, déclare à ce sujet : "En approfondissant l'idée de ce "rouleau suiveur", nous pourrons exploiter de nombreux potentiels en automatisant le processus de compactage. Ainsi la qualité augmentera grâce au respect des fenêtres de vitesse et des voies. En freinant le rouleau de manière ciblée, il est possible d'éviter les dépassements des zones de traitement et donc les surcompactages. Enfin et surtout, un changement très précis de la trajectoire de roulement permet également d'éviter les déformations. Tous ces systèmes conduisent automatiquement à une plus grande efficacité – surtout si de tels concepts sont appliqués à l'ensemble des parcs."
Une meilleure qualité grâce à l'automatisation
Quelle que soit la conception future du compactage autonome – dans l'optique actuelle, le chemin pour y parvenir passe par les systèmes d'assistance. "Au cours des prochaines années, ils vont progressivement alléger la charge des conducteurs, mais se sont déjà inspirés de la vision du rouleau autonome. Et bien sûr, chaque nouvelle fonction d'assistance est également utile pour le processus de compactage, indépendamment de la vision du rouleau autonome", explique Dr. Klumpp. Tant que la surveillance de l'environnement n'est pas suffisamment précise pour une conduite totalement indépendante, un conducteur à bord du rouleau restera indispensable. Il ne devrait intervenir plus que dans certaines situations, par exemple lors du ravitaillement, du chargement et du déchargement ou lorsque des événements imprévus se produisent. Aujourd'hui, la situation est déjà similaire dans l'aviation : dans les avions commerciaux modernes, le pilote automatique et d'autres systèmes effectuent la majeure partie du travail pendant le vol. Les pilotes eux-mêmes ne contrôlent l'avion que pendant le décollage et l'atterrissage et dans des situations inhabituelles – à part çà, leur tâche principale consiste à surveiller le processus.